Carbon Data Open Protocol : ce qu'il faut savoir sur ce standard

L'essentiel à retenir sur le DOP

Carbon Data Open Protocol : ce qu'il faut savoir sur ce standard

La multiplication des cadres de reporting et l’arrivée de nouvelles réglementations comme la CSRD ont transformé la manière dont les entreprises gèrent leurs données extra-financières. Le besoin d’interopérabilité ESG est aujourd’hui plus fort que jamais. Pour y répondre, un nouveau référentiel émerge : le Carbon Data Open Protocol. Son objectif est simple : créer un langage commun pour les données carbone, afin de faciliter leur circulation et leur exploitation numérique. Décryptage par les consultants Bilan Carbone® Toovalu.

Définition du Carbon Data Open Protocol

Le Carbon Data Open Protocol, ou CDOP, est un standard ouvert destiné à uniformiser la transmission des données carbone. Contrairement au GHG Protocol, qui définit comment mesurer les émissions de gaz à effet de serre, le CDOP porte sur la manière d’organiser et partager les données après leur calcul.

Il s’agit d’un format commun qui permet à différents outils de reporting carbone numérique comme Toovalu de dialoguer entre eux. Les logiciels RSE, les plateformes financières et les systèmes d’audit peuvent ainsi échanger des informations sans retraitement manuel. On parle d’un pas important vers l’open data carbone, où les données circulent librement et gardent la même structure, quel que soit l’outil utilisé.

Quels sont les objectifs du Carbon Data Open Protocol ?

Le Carbon Data Open Protocol poursuit trois grands objectifs.

La transparence

Les données carbone sont souvent difficiles à comparer d’une organisation à l’autre. En appliquant un format identique, il devient possible de publier des inventaires traçables et comparables dans le temps.

L’interopérabilité ESG

Les entreprises doivent répondre à une multitude de référentiels – GHG Protocol, CSRD, CDP, TCFD – et fournir leurs données à divers acteurs : clients, investisseurs, régulateurs. Sans standard partagé, ces échanges sont longs et coûteux. Le CDOP simplifie ce travail en créant une structure de données universelle.

L’efficacité opérationnelle

Grâce à cette standardisation, une partie des échanges peut être automatisée. Les Bilans Carbone® sont consolidés plus vite, avec moins de retraitements manuels. Les données peuvent être intégrées directement dans des systèmes financiers, des outils de pilotage RSE ou des logiciels métiers.

GHG Protocol, CDP et Carbon Data Open Protocol : quelles différences ?

émission carbone sur la route

Le CDOP ne remplace pas les cadres existants. Le GHG Protocol reste le socle méthodologique qui définit les périmètres (scopes 1, 2 et 3) et les règles de comptabilisation. Le CDP reste une plateforme mondiale de divulgation, qui exige des données détaillées et comparables.

Le Carbon Data Open Protocol, lui, se situe sur un autre plan. Il ne définit pas comment mesurer, mais comment structurer et transmettre les résultats. On peut le comparer à un format informatique commun qui permet à différents systèmes de communiquer. Autrement dit, GHG Protocol établit la méthode de calcul, le CDP fixe les obligations de publication, et le CDOP rend possible un échange fluide entre tous ces univers.

Cas d’usage du Carbon Data Open Protocol pour les entreprises

CDOP et collecte de données

Les premiers usages du CDOP concernent la collecte de données dans des organisations complexes. Un groupe international peut demander à chacune de ses filiales de transmettre ses résultats carbone via un format unique. Les données sont ainsi consolidées sans retraitement.

CDOP et reporting RSE multiréférentiels

Autre exemple : une entreprise qui doit répondre à plusieurs cadres de reporting peut utiliser une seule base de données pour alimenter la CSRD, le CDP ou ses propres rapports financiers. Le CDOP évite de multiplier les saisies et de perdre du temps à adapter les chiffres à chaque référentiel.

CDOP et logiciel RSE

Les éditeurs de logiciels RSE voient aussi un intérêt immédiat. En intégrant ce standard, ils rendent leurs solutions compatibles avec celles d’autres acteurs. Leurs clients peuvent ainsi connecter différents outils ou en changer plus facilement, sans perdre l’historique de leurs données.

CDOP et finance

Enfin, le secteur financier s’intéresse de près à cette innovation. Les banques et les fonds doivent agréger les données carbone de leurs portefeuilles. Avec le CDOP, l’intégration est plus simple et les résultats plus comparables.

Avantages du Carbon Data Open Protocol pour les entreprises et les logiciels RSE

Le CDOP, un gain de temps pour les entreprises

Pour les entreprises, le Carbon Data Open Protocol permet de gagner du temps, de réduire les erreurs et de renforcer la fiabilité de leurs inventaires carbone. Il simplifie la communication avec les parties prenantes, qui reçoivent des données déjà formatées et donc facilement exploitables. Il prépare aussi l’organisation à la digitalisation croissante du reporting carbone et à l’intégration de ces informations dans les systèmes financiers et réglementaires.

Pour les éditeurs de logiciels, le CDOP est une opportunité de s’inscrire dans un écosystème plus vaste. En adoptant ce format, leurs outils deviennent compatibles avec d’autres solutions, ce qui leur permet de séduire des clients qui cherchent de la flexibilité et de la continuité dans leurs données, comme le groupe SFPI, un client Toovalu.

logo CDOP

FAQ

Le Carbon Data Open Protocol est-il une méthode de calcul ?

Non. Le calcul des émissions reste basé sur le GHG Protocol ou la méthode BEGES ADEME. Le CDOP définit seulement un format de données pour les partager.

Quelle différence entre GHG Protocol et Carbon Data Open Protocol ?

Le GHG Protocol fixe les règles de comptabilisation (scopes 1, 2, 3). Le CDOP fournit un format standard pour transmettre ces résultats entre outils numériques.

Le CDOP est-il obligatoire aujourd’hui ?

Non, il s’agit d’un standard volontaire. Mais il gagne en influence, notamment dans les grandes entreprises et le secteur financier, qui encouragent son adoption.

Quels bénéfices pour une PME et ETI?

Il simplifie la communication de données carbone vers des clients grands comptes. Cela permet de répondre aux demandes de reporting ESG de la chaîne de valeur.

Pourquoi les éditeurs de logiciels RSE l’adoptent-ils ?

Parce qu’il permet de rendre leurs solutions interopérables. Les données circulent plus facilement entre logiciels RSE, plateformes financières et outils réglementaires.

Pionnier des logiciels RSE, Toovalu propose une solution tout en un pour répondre à tous les enjeux de reporting extra-financiers des entreprises

Demander un échange