Comment obtenir la certification B Corp : guide étape par étape

Tout savoir sur l'obtention B Corp

Comment obtenir la certification B Corp : guide étape par étape

La certification B Corp est aujourd’hui l’un des labels internationaux les plus exigeants en matière de responsabilité sociale, environnementale et de gouvernance. En 2025, le processus pour obtenir le label B Corp a évolué : il ne repose plus sur un score de points, mais sur le respect de critères obligatoires dans chaque domaine d’impact. Ce changement renforce l’ambition du mouvement : garantir que chaque entreprise à impact labellisée applique des pratiques solides, documentées et vérifiables. Voici un guide étape par étape pour comprendre comment devenir B Corp selon les standards en vigueur.

Étape 1 : Préparer son éligibilité

logo certified B Corp

Avant même de remplir le questionnaire officiel, une entreprise doit s’assurer de remplir les conditions de base.

  • Seules les sociétés à but lucratif et actives depuis au moins douze mois peuvent déposer un dossier.
  • Certaines activités considérées comme incompatibles (armement, tabac, industries extractives non responsables, etc.) sont exclues d’emblée.

Il est également conseillé de vérifier la compatibilité des statuts juridiques avec les obligations de gouvernance B Corp. Depuis la loi Pacte en France, les sociétés peuvent inscrire dans leurs statuts leur raison d’être et leur engagement envers toutes les parties prenantes. Cette formalisation devient indispensable au moment de la certification.

Pour les jeunes structures de moins d’un an, B Lab a créé le statut Pending B Corp. Il permet de signaler une volonté d’engagement dès la création, avec l’obligation d’obtenir la version définitive de la certification une fois la maturité atteinte.

Étape 2 : Compléter le B Impact Assessment

Le B Impact Assessment (BIA) est l’outil de référence pour obtenir le label B Corp. Il s’agit d’un questionnaire en ligne, gratuit, qui comporte plus de 200 questions. Les thèmes abordés couvrent la gouvernance, la gestion des collaborateurs, l’impact sur la collectivité, l’environnement et la relation avec les clients.

Jusqu’à fin 2024, il fallait atteindre un score d’au moins 80 points sur 200 pour être éligible. Depuis 2025, ce système a disparu : la version 6 du référentiel impose des critères minimaux obligatoires dans chaque domaine. Autrement dit, il ne suffit plus d’être excellent sur l’environnement et moyen sur la gouvernance ; chaque pilier doit respecter un socle précis de pratiques (comptabilité carbone, politique droits humains, procédures anti-corruption, etc.).

Cette évolution rend la préparation plus exigeante, mais aussi plus juste, car elle garantit une cohérence globale des engagements.

Logo B impact Assessment avec un dessin en dessous


Étape 3 : Réaliser une analyse d’écart et structurer ses politiques internes

Une fois le BIA complété, l’entreprise doit analyser les écarts entre ses pratiques actuelles et les exigences officielles. Ce travail d’auto-évaluation est essentiel : il permet d’anticiper l’audit externe et de préparer la documentation demandée.

Souvent, il s’agit de formaliser ou d’actualiser certaines politiques internes. Par exemple :

  • définir une politique d’achats responsables auprès des fournisseurs,
  • mettre en place un plan de réduction carbone avec trajectoire claire,
  • publier une politique anticorruption,
  • adopter une charte sur les droits humains et l’égalité des chances,
  • renforcer la transparence sur les impacts sociaux et environnementaux.

Sans ces documents, il est difficile de passer la phase de vérification. Beaucoup d’entreprises choisissent d’être accompagnées par un cabinet RSE comme Toovalu pour accélérer la mise en conformité et gagner en efficacité.

Étape 4 : Déposer son dossier et entrer en vérification

Lorsque l’entreprise estime avoir atteint le niveau requis, elle dépose sa candidature officielle auprès de B Lab. Le dossier inclut le BIA complété, les justificatifs documentaires et le règlement des frais de dossier, calculés en fonction du chiffre d’affaires.

À partir de là, B Lab engage un processus de vérification. Celui-ci comporte plusieurs étapes :

  1. un pré-audit, qui consiste à examiner la documentation fournie,
  2. des demandes de précisions ou de documents complémentaires,
  3. un audit approfondi, le cas échéant, incluant des entretiens avec les équipes et des vérifications de terrain.

Depuis 2025, l’accent est mis sur la transparence publique : les entreprises doivent publier leurs principaux indicateurs (empreinte carbone, objectifs de réduction, résultats sociaux, politiques clés) sur la plateforme B Corp. Cette obligation rend le processus encore plus rigoureux et évite tout risque de communication non vérifiable.

Étape 5 : Signature et intégration à la communauté

Après validation de l’audit, l’entreprise signe la Déclaration d’Interdépendance B Corp et modifie ses statuts pour y intégrer son engagement vis-à-vis des parties prenantes et de l’impact sociétal. Cette étape juridique est incontournable : elle formalise la responsabilité de l’entreprise au-delà des seuls actionnaires.

La certification est attribuée pour trois ans. Elle s’accompagne d’une obligation de progression continue. Lors de chaque cycle de recertification, B Lab vérifie non seulement le maintien des engagements mais aussi les améliorations réalisées. En cas de stagnation ou de recul, l’entreprise risque de perdre le label.

paysage de montagne et ensoleillé

Conseils pour réussir sa certification B Corp

Réussir la certification ESG qu’est B Corp demande rigueur et anticipation. Les entreprises qui réussissent le mieux adoptent plusieurs réflexes :

  • Commencer tôt l’auto-évaluation avec le B Impact Assessment, même avant de viser officiellement la certification. Cela permet de repérer les chantiers prioritaires.
  • Impliquer la direction et les équipes. La certification ne se limite pas à un département RSE : elle implique la gouvernance, les RH, les finances, les achats et la communication.
  • Documenter systématiquement les actions. Sans preuves écrites (procédures, politiques, rapports, bilans), les efforts ne peuvent pas être valorisés dans l’audit.
  • Prévoir des ressources dédiées en interne. Le processus demande du temps et parfois l’appui de cabinets de conseil RSE spécialisés est précieux.
  • Communiquer avec transparence. Publier régulièrement ses indicateurs RSE sur son site ou dans un rapport renforce la crédibilité et prépare l’audit.

Ces pratiques transforment la certification en véritable levier de structuration interne et d’engagement collectif.


Conclusion

Obtenir la certification B Corp n’est pas un exercice administratif, mais une transformation profonde de l’organisation. Le nouveau référentiel 2025 renforce encore cette exigence, en passant d’un système de points à un système de conformité obligatoire. L’entreprise qui souhaite obtenir le label B Corp doit donc anticiper, documenter et démontrer ses engagements, tout en inscrivant son impact positif dans la durée.

Ce parcours demande du temps et des ressources, mais il offre en retour une reconnaissance internationale, un cadre méthodique pour piloter sa démarche RSE et une appartenance à une communauté mondiale d’entreprises responsables. Pour celles qui s’y engagent sérieusement, B Corp devient plus qu’une certification : un véritable guide pour réinventer leur manière d’agir dans l’économie.

Toovalu accompagne PME, ETI et Grands Groupes sur tous leurs sujets RSE et notamment pour les aider à préparer leur certification B Corp.

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Comprendre la certification B Corp

Créée en 2006 par l’ONG B Lab, la certification B Corp valorise les sociétés à but lucratif qui intègrent la performance sociale et environnementale dans leur mode de fonctionnement. Elle est désormais présente dans plus de 100 pays et regroupe en 2025 plus de 10 000 entreprises, dont environ 570 en France.

La certification n’est pas un label symbolique. Elle repose sur un audit B Corp complet, des engagements juridiques inscrits dans les statuts, une communication publique des résultats et une recertification tous les trois ans. Le label s’adresse à toutes les tailles d’entreprises, des TPE aux groupes internationaux, à condition de prouver leur engagement sur la durée.